Est-ce qu’un jour l’IA nous remplacera ? Spoiler alert : non

Nous sommes en février 2025, et l'intelligence artificielle (IA) continue de bouleverser notre quotidien professionnel. Le sommet sur l’IA à Paris est au cœur des discussions et, chez Concept Image, on a vu nos pratiques évoluer en quelques mois seulement. Depuis 2023, nous explorons cette révolution numérique et ses impacts. Nous avons d'ailleurs écrit notre charte d'utilisation de l'IA. On constate un paradoxe fort : d’un côté, l’IA est un formidable outil qui nous aide à automatiser des tâches, à gagner en efficacité et à aller plus loin dans nos réflexions. De l’autre, elle semble tout envahir. Vous vous souvenez quand on se disait que les robots domineraient le monde ? Est-ce que l'on approche de cette science fiction ?

Alors, comment aborder cette évolution ? Faut-il céder à la crainte ou embrasser cette transformation ? Chez Concept Image, nous avons choisi de nous questionner au quotidien sur la meilleure manière d’intégrer l’IA dans nos métiers : développement, studio graphique et gestion de projet. Nous testons, nous échangeons, nous apprenons. Et à force d'expérimenter, nous en sommes convaincus : non, l’IA ne nous remplacera pas. Mais elle nous fera évoluer.

L’IA comme outil d’optimisation, pas de création

Prenons un exemple concret : la rédaction de cet article. Nous avons fourni le contenu sous forme de notes dictées (dans un lavomatic un mercredi soir, il faut toujours se sentir prêt quand l'inspiration arrive !). Puis ChatGPT a structuré et optimisé le texte. Alors oui, il l'a probablement fait mieux que nous qui faisons pas uniquement de la rédaction à longueur de journée. Mais il n’a rien créé. Il ne fait que reformuler et organiser l’existant. D'ailleurs, c'était dans le prompt : reprendre l'existant et ne pas ajouter d'idées externes.

Après de nombreux tests, on a constaté que l’IA ne peut pas remplacer notre capacité créative. Elle nous assiste, mais ne produit pas un contenu avec la profondeur, la subtilité et l’authenticité que nous recherchons.

Nous l’utilisons pour générer des idées, rédiger des e-mails ou résumer des documents. Mais lorsqu’il s’agit de donner une vraie valeur ajoutée, d’insuffler une identité unique, elle montre ses limites.

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L'IA : quelles utilisations pour les équipes marketing et communication ?

L'authenticité, un atout purement humain

Récemment, nous avons écouté l'épisode Les naufragés du téléphérique de l’émission Les Pieds sur Terre de France Culture. Il débutait avec une histoire fascinante, racontée par une voix familière… jusqu’à ce que la journaliste Sonia Kronlund révèle que tout avait été généré par une IA. On entend ensuite deux témoignages dont le texte et la voix relevaient d'une IA. C'est bluffant. Mais une chose manque : l’authenticité.

Cette absence d’authenticité est une limite majeure de l’IA. Un humain est authentique car il est fidèle à lui-même, alors qu’une IA est simplement fidèle à sa fonction (ça c'est ChatGPT qui nous l'a dit). Si nous avons cru aux cinq premières minutes du podcast, c’est parce que nous faisons confiance à l’émission et à son historique. Mais sur la durée, quelque chose cloche : cette petite nuance, cette tournure de phrase inattendue, ce manque d'émotion sincère que seule une présence humaine peut transmettre, cette intonation qui n'est pas cohérente, ce détail qui n'est pas réaliste.

Dans notre travail de communication, de design et de développement, c’est pareil. Nos clients nous font confiance parce qu’ils savent qu’ils interagissent avec de vraies personnes, expertes de leur métier et avec qui ils peuvent échanger. L’IA peut proposer des solutions, mais elle ne remplacera jamais l’expérience humaine ni la dynamique relationnelle qui fait avancer un projet.

D'ailleurs, c'est rigolo car en 2021, nous étions déjà en phase avec notre vision actuelle en écrivant sur notre page agence

Nous croyons que les marques ont plus que jamais besoin d'être créatives.
Pour inventer de nouvelles choses, pour communiquer de façon authentique en donnant du sens et pour utiliser le numérique à bon escient.
Nous croyons aussi que créer et sortir des choses concrètes est une vraie source de plaisir.

L’humain, clé de la relation client

Un projet ne se limite pas à un budget, un planning ou un cahier des charges. Il repose avant tout sur une relation humaine :

  • L’empathie face aux enjeux et aux défis de nos clients
  • Les échanges informels qui facilitent la collaboration
  • La capacité à percevoir des signaux faibles dans une discussion
  • Le discernement nécessaire pour prendre des décisions stratégiques
  • L’aptitude à gérer les désaccords, trouver des consensus et ajuster en fonction des besoins

L’IA peut aider à rationaliser certaines tâches, mais elle ne remplacera pas cette intelligence émotionnelle propre à l’être humain.

Exemples concrets d’authenticité dans notre travail

Nos clients le savent : lorsqu’un projet devient complexe, nous jouons la transparence. Nous expliquons les enjeux, nous exposons les risques et nous trouvons des solutions en collaboration.

Par exemple : régulièrement, sur un projet web, les clients souhaitent une fonctionnalité, un contenu qui nous semble peu ergonomique. S'affrontent deux points de vue : le client vs. les experts. C'est notre devoir d'expliquer que cette idée est pourrie (non, on ne mettra pas de slider en haut de page d'accueil). Bien sûr, on l'exprime avec des pincettes, ce qui peut d'ailleurs nous provoquer des sentiments de gêne et de stress ! Plutôt que de simplement refuser, nous prenons le temps de creuser et comprendre le besoin sous-jacent. Pour trouver une solution optimale qui satisfait chacun et pour ne pas garder de frustration. D'ailleurs, on sait aussi reconnaitre quand on a fait une erreur !

Autre exemple : en 2023, nous avons travaillé avec la Fédération Nationale des Féminicides de France (FNVF). Dans le cadre de notre mécénat de compétences Coup de Pouce Asso, nous avons réalisé un guide pratique destiné aux familles victimes de féminicide. Une de nos graphistes a créé des illustrations pour représenter les situations. Face à un sujet aussi délicat, elle a dû s’imprégner des réalités des familles victimes pour retranscrire visuellement cette douleur et cette résilience. Cette immersion a donné naissance à de très belles illustrations (ok, il se peut que nous ne soyons pas neutre sur notre travail !). Et au-delà de la cause, qui était porteuse de sens et d'engagement, nous avons ressenti une immense fierté lorsque le guide a été aperçu entre les mains de la Première ministre. C’était un moment fort et rare qui a récompensé notre travail.

Et puis parfois, nous ressentons une fierté sincère lorsqu’un collègue nous présente son travail et que l’on se dit : "Waouh, c’est incroyable !". Cette admiration ne concerne pas seulement le résultat final, mais aussi le fait de savoir que nous avons des collègues talentueux. Cette fierté collective renforce nos arguments, notre réflexion et de fait notre relation avec nos clients.

Et qu'est-ce que l'on est content lorsqu'un client nous envoie un love ! Dès que l'on reçoit des gentils mots par email ou sur nos avis Google My Business, on se les partage tous. 

L’IA aurait-elle pu mener ces discussions, retranscrire ces nuances, exprimer de la fierté ? Non. Enfin, pas avec cette saveur.

Conclusion : l’IA, un outil, pas un remplaçant

L’IA est un formidable levier de productivité. Elle nous aide à automatiser, à structurer, à approfondir nos réflexions. Mais elle ne remplacera ni notre créativité, ni notre authenticité, ni notre capacité à interagir avec nos clients et collègues.

Nous continuerons à l’explorer, à l’utiliser intelligemment, à en tirer le meilleur parti. Mais nous garderons toujours en tête que ce qui fait la richesse d’un projet, ce sont avant tout les personnes qui l’animent (oui, c'est bateau.. mais c'est vrai, non ?).

Merci l’IA, mais non, tu ne nous remplaceras pas !

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