L’écriture inclusive : faut-il l’utiliser sur le web ?

C’est un thème récurrent dont on parle dans les médias, et certaines marques l’ont d’ailleurs déjà adopté pour cibler large afin de tendre vers un monde plus inclusif ! Vous aussi vous voulez moderniser votre ligne éditoriale et pourquoi pas rajeunir votre audience par ce biais sur votre site internet ? Car oui, nous avons tous déjà été interpellés sur des textes remplis de ·rice·s, des ·ne·s à la fin de certains mots sans jamais trop comprendre son fonctionnement. C’est ce que l’on appelle, l’écriture inclusive.
Ça consiste en quoi l’écriture inclusive ? Et pour le web comment ça fonctionne ? Découvrons ensemble tous les aspects de ce langage.
Qu’est-ce que l’écriture inclusive ?
Bon à savoir, 3 français sur 4 se disent favorables à l’écriture inclusive !
C’est un langage que l’on considère comme neutre voir non binaire. L’écriture inclusive à pour but de gommer les inégalités entre les hommes et les femmes, et propose ainsi des textes dans lesquels tout le monde peut se reconnaître. La rédaction inclusive consiste donc à proposer du contenu pour une cible plus élargie. On pourrait dire que c'est une stratégie plutôt alléchante, pour autant, le point médian qui est la base de l'écriture inclusive cause un tout autre problème.
L'impact sur le référencement SEO
Vous envisagez d’intégrer l’écriture inclusive dans vos contenus web, mais qu'en est-il des moteurs de recherche ? Sachez que les algorithmes de Google ne sont pas encore capables d’associer un mot-clé en écriture inclusive à une requête non-inclusive. Olivier Andrieu l’a très bien démontré dans cette vidéo. Alors, si les utilisateurs font une recherche sur Google avec des mots non inclusifs, ils ne pourront pas tomber sur du contenu inclusif, donc pas sur votre contenu.
En effet, les signes typographiques utilisés en écriture inclusive, tel que ce fameux point médian, deviennent un réel obstacle de lecture pour l’algorithme. Par exemple, on a comparé grâce à Google Trends, le mot "chef.fe" et "chef". Le graphique parle de lui même, zéro recherche pour "chef.fe".
Toutefois, précisons que les exemples de contenus web d’écriture inclusive se multiplient. Par exemple, le journal Le Monde a instauré des règles d’écriture auprès de ses journalistes afin que leurs articles soient non genrés, et ça fonctionne !
L'impact sur l'accessibilité numérique
L'écriture inclusive favorise la représentation de tous les genres et renforce l’égalité de tous dans la communication. Mais elle présente de nombreuses limites, notamment en termes d’accessibilité numérique et de lisibilité.
- Problèmes pour les lecteurs d’écran : Les points médians (·) ou autres caractères spéciaux posent des problèmes pour les technologies d'assistance, comme les lecteurs d’écran, qui peuvent lire ces symboles de manière maladroite ou incompréhensible. Par exemple, "directeur·rice" sera souvent lu comme "directeur point rice".
- Complexité pour les personnes en situation de handicap cognitif : Les textes avec des points médians ou une alternance systématique des genres peuvent devenir plus difficiles à lire et à comprendre pour les personnes ayant des troubles de la lecture ou de la concentration (dyslexie, troubles cognitifs, etc.).
- Problème de lisibilité générale : Les caractères spéciaux ou les formulations complexes peuvent ralentir la lecture pour tout le monde, en particulier pour les publics moins habitués à ce type de rédaction.
Quelques astuces pour du contenu inclusif
Voici quelques astuces que nous pouvons vous proposer si vous souhaitez utiliser l’écriture inclusive :
- Évitez l’écriture inclusive dans les titres et les sous-titres (H1, H2, etc.) : Ces éléments sont essentiels pour le SEO. Préférez une formulation standard ici, mais adoptez l’écriture inclusive dans le corps de vos articles.
- Bannissez le point médian et le tiret dans vos textes optimisés pour le SEO : Ces caractères sont considérés comme des espaces par Google. Optez plutôt pour des parenthèses ou des slashs, comme "rédacteur/trice".
- Privilégiez les mots neutres et épicènes : Utilisez des termes qui conviennent à tous les genres, comme "personnel" ou "partenaire" au lieu de "employés/employées".
- Doublez les mots pour inclure tous les genres : Par exemple, écrivez "les directeurs et directrices" au lieu de "directeur·rice·s".
-
Optez pour des formulations génériques : Transformez "des rédacteurs" en "la rédaction" pour inclure implicitement tout le monde.
-
Alternez les genres : Dans des textes longs, alterner le masculin et le féminin peut offrir une visibilité équilibrée sans encombrer la lecture : Utilisez "les étudiantes et les étudiants" dans un paragraphe, puis "les étudiants et les étudiantes" dans le suivant.
-
Employez des paraphrases : Reformulez les phrases pour éviter de devoir préciser un genre : Au lieu de "Le candidat idéal sera ambitieux", écrivez "Le profil recherché devra démontrer de l’ambition". "Il ou elle" peut devenir "La personne".
-
Évitez de spécifier le genre lorsque ce n’est pas nécessaire : Parfois, il est possible de supprimer les mots genrés sans perdre de sens : "Chaque employé doit signer ce document" devient "Chaque personne doit signer ce document".
-
Reformulez pour mettre en avant l’action plutôt que l’acteur : Focalisez-vous sur les tâches ou les objectifs, pas sur la personne qui les réalise : "L’organisation des événements est confiée à l’équipe" au lieu de "Les organisateurs et organisatrices gèrent les événements".
Maintenant qu’on a fait le tour, à vous de choisir votre stratégie de contenu sans pénaliser votre référencement naturel ;)
Faites le plein d'idées et de motivation
Boostez votre communication avec nos webinaires, podcasts, replays et articles de blog De la Com et des Chouquettes. On vous les expédie directement dans votre boite email une fois par mois.
S’inscrire à la newsletter